Emplacement

Nouvelle-Écosse

En Nouvelle-Écosse, Soigner nos Braves par la Mouche opère dans deux emplacements principaux : la région d’Halifax (Légion royale canadienne, filiale 95, Bedford, N.-É.) et la vallée d’Annapolis (Centre de ressources pour les familles des militaires de Greenwood).

Notre programmation annuelle comprend : Ateliers de montage de mouches (janvier à avril), Clinique de lancer (mai), Excursion de pêche (fin juin)

Si vous souhaitez en savoir plus ou vous impliquer, veuillez utiliser notre formulaire de contact afin que nous puissions organiser une rencontre et une sortie pour vous si vous êtes un participant potentiel en Nouvelle-Écosse !

coordinateur provincial
pour la Nouvelle-Écosse

CWO Ray McEachern, MMM, CD (Ret’d)

novascotia@hmotf.ca

2021

Mention élogieuse de l’Ombudsman des vétérans

En 2021, le programme Soigner nos Braves par la Mouche de Nouvelle-Écosse a reçu la Mention élogieuse de l’Ombudsman des vétérans, un prix décerné chaque année aux individus, groupes, entreprises ou organisations qui ont apporté une contribution exceptionnelle au bien-être des vétérans et de leurs familles.

Félicitations et merci à Ray McEachern, coordinateur provincial pour la Nouvelle-Écosse, et a son équipe de bénévoles pour leur dévouement remarquable envers la guérison et le soutien de nos participants.

Rencontrez Ray McEachern

J’ai servi pendant 30 ans dans les Forces armées canadiennes, partageant ma carrière entre l’Armée et l’Aviation royale canadienne, au sein du génie militaire.

Après plusieurs déploiements et de multiples blessures, j’ai été libéré en 2017. Passionné de pêche à la mouche depuis toujours, j’ai appris l’art du montage de mouches grâce à un camarade ingénieur à la fin des années 80. Ce passe-temps a continué à grandir au fil des années et est devenu un excellent moyen de m’occuper pendant les mois d’hiver. Mes printemps et mes étés sont consacrés à la pêche, une thérapie plus efficace que n’importe quel traitement ou médicament.

J’ai eu une carrière enrichissante et, après ma libération, j’ai voulu trouver un moyen de redonner et d’aider mes camarades vétérans. Mon amour pour la pêche à la mouche m’a naturellement conduit à Soigner nos Braves par la Mouche. J’ai eu le privilège et l’humilité de constater les effets très positifs de ce programme sur les vétérans au cours des dernières années.

« Je tiens à vous remercier, vous et votre équipe. Lorsque j’ai découvert Soigner nos Braves par la Mouche, j’étais dans un état mental très difficile. J’avais reçu un diagnostic de blessure de stress opérationnel (BSO), un trouble de stress post-traumatique (TSPT) accompagné d’une anxiété extrême, de stress et d’une dépression sévère. Après avoir rencontré le groupe et participé au voyage sur la rivière Margaree, j’ai entamé mon processus de guérison. J’ai passé les quatre dernières années enfermé dans ma tête, et aujourd’hui, je commence enfin à voir une lumière dans l’obscurité.

Je vois encore un psychiatre et un psychologue chaque semaine, mais ils sont extrêmement satisfaits de mes progrès et optimistes quant à ma récupération. Votre groupe a joué un rôle majeur dans ce processus : voir d’autres personnes dans la même situation réussir à se relever m’a aidé à tendre la main. De plus, chaque personne présente était toujours à l’écoute et prête à offrir son soutien. »

Vétéran des FAC, Nouvelle-Écosse

« Avant cette expérience, j’étais sceptique à l’idée de participer. J’avais reçu un diagnostic de TSPT en raison de mon service comme ingénieur de combat dans la Force régulière. J’ai survécu à un tir fratricide, été le premier intervenant lors d’un autre incident où un ami proche a été grièvement blessé, et j’ai assisté à des cérémonies de rapatriement à Trenton pour deux autres camarades, tout en étant moi-même en convalescence et incapable d’être aux côtés de mon unité en Afghanistan, où elle subissait de lourdes pertes. J’étais devenu un homme vide, incapable d’éprouver du plaisir ou de voir un avenir.
Aujourd’hui, je ne suis plus cet homme. Sur la rivière Margaree, entouré de montagnes et observant les aigles chasser, j’ai vécu un moment où le temps s’est suspendu. J’ai compris que le parcours d’un saumon remonte-rivière ressemble beaucoup à celui d’une personne vivant avec un traumatisme. Chaque jour, je me lève et je me bats contre le courant. Mon passé militaire, c’était l’océan ; la rivière, c’est ma vie qui avance.
La pêche, tout comme la vie, est remplie de pièges – des leurres qui nous poussent à réagir impulsivement. Mais le saumon le plus fort n’est pas celui qui attaque aveuglément ; c’est celui qui apprend à observer, à reconnaître les dangers sans se laisser happer. Cette leçon a résonné profondément en moi alors que je lançais ma ligne près d’un rebord rocheux, avec une mouche que j’avais moi-même montée. Je n’ai pas attrapé mon saumon ce jour-là, et c’est parfaitement ok. Ce que j’ai gagné est bien plus précieux : une nouvelle passion pour la vie et pour ceux qui m’entourent.
Après 10 ans sans diagnostic et de multiples échecs dans le système de santé mentale des FAC, je peux affirmer que ce programme comble un vide et sauve des vies. Je sais qu’il a peut-être sauvé la mienne. J’ai devant moi un chemin semé d’obstacles, mais au lieu d’angoisse, je ressens de l’excitation !
L’an prochain, je serai libéré médicalement des Forces canadiennes pour cause de TSPT. Je vais me consacrer à une formation en pêche à la mouche avec l’espoir de devenir guide en Nouvelle-Écosse et de poursuivre cette aventure. Plus que tout, je veux donner en retour et offrir aux autres ce qui m’a été offert. Je serais honoré d’avoir l’opportunité de devenir bénévole dans ce programme, afin de transmettre les bienfaits qu’il m’a apportés.
Comme le dit si bien notre guide Paddy : « The tug is the drug. »

Merci à vous tous. »

Jonny McCulloch